Figurines et jeux

Retour à la salle en ce dimanche pour une ultime bataille .... et ce sera avec Alain. Pour cette fois, je n'aurai qu'un seul adversaire. J'ai déjà joué avec lui et cela avait été un moment particulièrement sympathique.

Je vais là encore rester fidèle à ma doctrine du week-end et prendre possession le plus vite possible de mes deux objectifs avant de tenter de conquérir l'objectif situé du côté adverse.

Je vais tenir une colline sur la gauche du champ de bataille et un village sur la droite. La colline centrale étant mon objectif prioritaire.

Je suis rapidement découvert alors que mes détections sont plus laborieuses. Je n'ai juste découvert que ses leurres ... le reste est un mystère qui va se révéler être de vraies surprises sous certaines bases.

J'occupe en force la colline, il va falloir qu'Alain contre-attaque puissamment pour me déloger.

Sur l'autre aile, je découvre une division de cuirassiers qui n'ont qu'un ordre d'engager le combat et pas d'attaquer à outrance. Prudemment, mes régiments, soutenus par leur artillerie divisionnaire, se mettent en carré aux abords et dans les champs clos.

Ma division de cavalerie a reçu l'ordre de déborder les lignes adverses ... alors qu'une grande batterie française est découverte, ainsi qu'une division d'infanterie dont les régiments se mettent immédiatement en carré face à la cavalerie autrichienne qui les ignore superbement ...

Subissant les feux des batteries et des carrés , les cavaliers autrichiens, hussards et chevau-légers passent sans perte, seul les chevau-légers seront ébranlés et se reformeront un peu plus loin.

Sur la colline la division Frimont à pris ses dispositions quand une division de cavalerie légère française apparait.

Au centre, les combats sont violents mais les Français ne réussissent pas à percer les lignes d'infanterie autrichienne.

La division von Zach s'est reformée sur les arrières de lignes françaises et lance son attaque sur les régiments désorganisés qui sautent les uns après le autres ...

Les Français ont dévoilé une seconde grosse batterie sous les ordres directs du général en chef. La division Bellegarde va subir héroïquement tous les assauts de l'infanterie et de la cavalerie françaises et tiendra jusqu'au bout sans faiblir.

La fin de la partie s'annonce. Il manque un objectif à Alain alors que j'ai pris tous les miens. J'ai subi des pertes relatives alors que ses pertes sont plus importantes. Le score est de 131,5 pts à 107, ce qui donne un résultat final de 7 pts à 3 en ma faveur selon le barème en vigueur.

Le tournoi bien organisé par Hugo et les membres du "Dernier carré" fut des plus sympathiques et allier jeu et Histoire sur un week-end me laisse une sensation des plus agréables.

Au final des 3 tours et 18 batailles, les armées coalisées ont gagné ....

Coalisés   103 pts

En fin de cet après-midi du samedi, Hugo, nous avait organisé une visite guidée du musée de Ligny. Ce fut un bon et beau moment.

Ce musée regroupe des reliques des batailles de Ligny et des Quatre-Bras (16 juin 1815).

Les troupes au cantonnement chez l'habitant.

Sabre "briquet", pierres à fusil et objets divers ....

Shako, manteau Français et chaussures. Savoir qu'à cette époque les chaussures sont de forme unique, il n'y a pas de distinction de pied droit / pied gauche. L'avantage c'est que quand une chaussure était abimée, on pouvait plus facilement en trouver une autre, mais le cuir était de mauvaise qualité et les pieds souffraient beaucoup ..... Les tailles étaient plus qu'approximatives, on avait uniquement, petit, moyen et grand modèle ...

Havresac et son contenu. Le soldat entre arme et sac devait porter une vingtaine de kilos. Le "martinet" était utilisé pour dépoussiérer l'uniforme ...

Boulets et biscaïens....

Le service de santé et ses instruments de chirurgie dont la scie servant aux amputations ...

Le "vieux fusil" qui fut retrouvé dans la vase de la Ligne, petite rivière qui traverse le village de Ligny qui fut le lieu de durs combats entre Français et Prussiens du Feldmarschall Blücher .....

Armes et tambour d'infanterie ....

Sabre d'officier de cavalerie, tenue et sabre de sapeurs ....

La Légion d'Honneur.

Aigle, fusil et sabres ....

Litewka (manteau) et casquette de la landwehr prussienne ainsi qu'un drapeau d'une unité de ligne.

Boutons d'uniformes et insignes Français (chasseurs, grenadiers ....)

Shako et portraits de généraux dont Jérôme, frère de l'Empereur qui commandait une division dans le second corps (général Reille)

Casque du 2ème régiment de carabiniers Belges (division de cavalerie du général Collaert / brigade du général Tripp van Zoutelande)

Le Brown Bess, le "vainqueur de Waterloo", fusil de l'infanterie britannique....

Plaques de shakos Français.

Uniforme de highlanders du 42th foot "Black Watch"

Cuirasse de carabiniers Français et casque et cuirasse de cuirassiers.

Insignes, boutons et plaques anglaises.

Uniforme et esponton de sous officier britannique.

Samedi après-midi, la seconde partie est annoncée et ce sera avec un nouveau duo nordiste : Thierry et Paul.

Mon plan est simple. Je décide de tenir la colline à droite et d'occuper le village près du bois. Ce seront mes objectifs situés dans mon côté de table et de poursuivre l'attaque vers la colline au fond à droite, ce qui sera mon objectif chez l'adversaire.

Je décide, avec la division Frimont d'occuper le village sur la gauche et de tenter de le tenir au mieux et pour l'appuyer et flanc-garder le reste de mon armée de placer une division entre le village et les bois au centre du champ de bataille.

Mes deux divisions, Frimont et Bellegarde ont été dévoilées et vue la position des marqueurs adverses, Thierry et Paul sont bien décidés à attaquer ce côté en force.

J'ai réussi à découvrir une division de cavalerie, puis une seconde division d'infanterie, toute aussi décidée à prendre le village où je me suis barricadé.

Malheureusement pour moi, le village n'offre qu'un couvert des plus léger qui ne ralentira pas les charges des colonnes Françaises.

Sur l'autre aile, mes divisions avancent sans opposition les marqueurs sur la colline vont se révéler être des leurres. Donc aucun problème pour la prendre.

Les combats les plus violents ont lieu aux abords du village qui est bientôt submergé par les vagues d'assaut françaises.

La division de l'archiduc Charles occupe un village plus fortifié, il a positionné deux régiments en carré face à une division de cavalerie menaçante.

La fin de partie s'annonce. J'ai pris tous mes objectifs mais j'ai été incapable de briser l'élan Français qui a mis le paquet pour la prise de ses propres objectifs.

La quasi destruction de la division Frimont dans le village me coûte la victoire car la partie s'est joué de très peu, défaite 140 à 132 ce qui est minime dans ce jeu et ce qui donne aux points un avantage de 6/4 en faveur de Thierry et Paul.

Ce fut une bataille intéressante mais complétement asymétrique où j'ai mal anticipé les positions et mouvements de l'adversaire.

Après un beau vendredi après-midi consacré à la visite du site de Waterloo, nous nous retrouvons le samedi matin pour notre première bataille NPoW.

La belle salle de réunion du musée de "Ligny 1815" où nous avons eu le plaisir de jouer.

Comme depuis déjà quelque temps, le format du tournoi sera en 550 pts (format originel du jeu) et oppose deux camps : Français et alliés (nos amis Nordistes) contre les armées Coalisées (le reste du Monde). L'objectif étant de marquer, sur chaque partie, le plus de points possibles afin de faire gagner son camp.

Pour ces rencontres, je me retrouve dans le camp "Coalisés" et joue une armée "Autrichiens à Caldiero - 1805".

Les points faibles de l'armée : un commandement qui ne peut soutenir ses divisionnaires, une faible artillerie et une maigre cavalerie.

Les points forts : une infanterie nombreuse et relativement puissante et 6 divisons (dont 5 d'infanterie).

Mon général en chef n'étant pas très efficace, je décide de m'en servir comme un divisionnaire et de lui attribuer des troupes pour avoir une division d'infanterie supplémentaire. J'ai également pris un général de cavalerie qui voit toutes les unités de cavalerie rassemblées sous ses ordres.

C'est avant tout un jeu où les objectifs (villages, hauteurs ....) sont primordiaux, il faut savoir les conquérir et les tenir. Ayant une initiative "faible", je peux tenir 2 objectifs dans ma partie de table et doit conquérir un seul objectif chez l'adversaire.

Ma doctrine est simple : tenir mes 2 objectifs avec 2 divisions et attaquer l'objectif "cible" par deux divisions d'infanterie protégées et soutenues par une troisième divisions d'infanterie et la petite division de cavalerie.

La première partie me voit opposé à Didier qui chapeaute un tout nouveau joueur des plus sympathiques, Fred. ce sera donc une opposition à deux contre 1. Inutile de dire que vue la configuration du tournoi, tous mes adversaire du week-end aligneront une armée Française, de périodes parfois très différentes...

Comme toujours, les premiers tours se font en déploiement caché, tant que la détection n'a pas été opérante. Didier et Fred ayant gagné l'initiative, ils font les premiers mouvements. A priori, le village situé au centre semble être l'un de leurs objectifs.

Je détecte deux divisions françaises qui doivent se dévoiler.

Une de mes divisions prend le village à gauche, une autre se dirige vers la colline qui est mon objectif à conquérir, deux autres divisions avancent dans la plaine située entre la colline et le village.

Pratiquement toutes les divisons sont dévoilées, j'attaque la colline et tente de me positionner près du village pour contrer l'avancée de la cavalerie adverse.

La division Frimont a atteint son objectif, le village, et se déploie afin de le défendre en cas d'attaque.

Sur l'autre aile, les régiments sous les ordres directs de l'Archiduc Charles ont pris possession des hauteurs de la colline (leur objectif) et s'y sont déployés.

Charles laissera sa division et se rapprochera du centre où la bataille fait rage afin de pouvoir changer les ordres si le besoin s'en fait sentir.

Mes divisions se sont placées en échelon alors que la division de cavalerie de von Zach déborde le village afin de menacer les flancs de la cavalerie française.

Les Français ont fait face et les deux cavaleries s'affrontent ...

Sur la colline, les combats sont des plus violents. La fin de la partie s'annonce et si je tiens la plupart des mes objectifs, mes pertes sont plus importantes que celles de mes adversaires. Malgré tout, c'est une victoire marginale qui rapporte 6 points (contre 4 aux Français) à notre camp.

Autre site emblématique de la bataille, la ferme de la Haie Sainte, au centre du dispositif défensif de Wellington. Au bord de la route menant de Charleroi à Bruxelles, cette ferme fut défendue avec courage par le 2ème bataillon léger de la King German Legion commandé par le major Baring.

Ayant subi plusieurs attaques infructueuses, dont celle du 8ème de ligne de la division Durutte, elle fut prise dans la fin de l'après midi par le 13ème léger (division Donzelot)  et des sapeurs du génie, menés par le Maréchal Ney en personne.

Stèle en hommage au 8ème de ligne ...

 Le bâtiment principal.

L'impressionnante porte charretière qui fut enfoncée en fin d'après midi ...

Stèle aux Hanovriens, près de l'ancienne sablonnière d'où tiraillaient les riflemen du 95th foot.

Après avoir visité le musée, promenade jusqu'au château d'Hougoumont à 1200 m de là.

Vue la configuration du terrain, on est loin de la "morne plaine" de Victor Hugo, c'est un paysage plutôt vallonné et on comprend bien tout l'intérêt que pouvaient trouver les troupes anglo-hollandaise dans l'occupation des "crêtes" et toute la difficulté des charges de cavalerie lancées par Ney, d'autant plus que le terrain, ce jour là, était détrempé.

Passant par le "Chemin des Vertes Bornes", nous sommes arrivés devant la stèle de la "Royal Horse Artillery" du capitaine Mercer et la stèle à la mémoire d'un lieutenant du 5ème cuirassiers né à Nivelles, à quelques kilomètres de Waterloo, Augustin Demulder.

Nous arrivons sur les arrières du château (côté Anglais) ....

La fameuse "porte Nord" qui fut un temps enfoncée par les Français du 1er léger (Lieutenant Legros dit l'Enfonceur)

Quelques soldats à la suite de Legros réussirent à entrer et furent tués aussitôt par les Guards.

A côté de cette porte, une plaque commémorative est posée :

"A la mémoire des officiers et hommes du 2ème bataillon qui moururent en défendant cette ferme. 18 juin 1815"

En longeant les murs impressionnants du château ....

Arrivée devant la porte et la maison du jardinier où se situèrent les premiers assauts des Français de Jérôme.

L'intérieur d'Hougoumont .....

Les restes de la chapelle.... les gros bâtiments attenant, furent incendiés en fin de cette journée lors de la bataille. De nombreux blessés Anglais qui avaient été placés là furent brûlés....

Plaque commémorative aux compagnies légères des Foot Guards qui défendirent l'endroit : 1er bataillon, 2ème "Coldstream Guards" et 3ème bataillon ....

A l'intérieur des bâtiments, un guide en uniforme nous attendait 😊

Reconstitution du château et des jardins tels qu'ils étaient à l'époque .....

Quelques scénettes sont présentées ....

Peu de temps avant le début de la bataille, le colonel McDonnell des Foot Guards, qui dirigea la défense de la ferme, donne ses ordres aux officiers des troupes de Nassau et des feldjaegers Hanovriens qui occuperont un temps les bois environnants puis les jardins.

L'Enfonceur, le lieutenant Legros du 1er léger qui tient encore sa hache, vient d'abattre la porte Nord, il sera tué par les défenseurs Anglais....

Dans les jardins d'Hougoumont, une stèle en hommage aux soldats Français ayant attaqués le château et qui furent tués lors de cette bataille ....

A l'appel de Hugo et des membres du "Dernier carré", nous nous sommes retrouvés, Philippe et moi en Belgique à Ligny pour un tournoi "Napoleonic Principle of War" ....

Pour tout amateur d'Histoire napoléonienne, Ligny représente un lieu important de l'épopée de l'Empereur et c'est pour cela que nous avons organisé notre week-end autour, non seulement de Ligny, mais aussi d'un autre lieu des plus importants de la Campagne de Belgique : Waterloo.

Il eut été dommage d'être si près et de ne pas pouvoir s'y rendre, encore fallut-il que le temps s'y prête, ce qui a été fort heureusement le cas.

C'est un vieux rêve d'enfant qui s'est enfin réalisé ce week-end et c'est encore plus sympa qu'il se soit fait avec mon cher Philippe.

Quand on peut allier dans le même week-end, jeu, Histoire et partage avec des amis, que demander de mieux ?

Je vais vous présenter notre escapade ludique et historique Belge en 7 étapes : le musée de Waterloo, Hougoumont, la Haie Sainte, le musée de Ligny 1815 et les 3 batailles NPoW.

Notre arrivée sur le site de la célèbre bataille qui eut lieu le 18 juin 1815 ... la butte du Lion.

Aux abords du nouveau musée, nous accueille une aigle impériale ...

A peine entré dans le musée qu'un immense diorama nous relate la bataille ...

Nous sommes accueilli ensuite par un portrait de l'Empereur ....

S'en suit toute une galerie d'uniformes ...

puis un officier Français à cheval ...

et même le Prince d'Orange, qui commanda le 1er Corps de l'armée de Wellington...

Enfin, une réunion d'état major, avant la bataille ....

Dernier régiment de ligne avec le IR n°58 "baron Beaulieu" aux distinctives noires.

Les figurines sont des Campaign Games Miniatures.

Avant dernière unité de mes compléments autrichiens avec cet ultime régiment de grenz n°10 "1st Banal" aux distinctives cramoisi.

Les figurines sont des Campaign Games Miniatures.

Troisième et avant dernière unité de grenzer avec le régiment n°9 "Peterwardiner" aux distinctives grises telles qu'elles sont utilisées après 1810.

Les figurines présentées ici sont des Campaign Games Miniatures.